euphoria.

SIA HECKELMANN
"kids see ghosts sometimes."
VINGT HUIT ANS | INFOGRAPHISTE | CELIBATAIRE

talk about you

• Quelque part dans la campagne wisconsinienne, vécut un homme alcoolique sous le joug d’une femme castratrice. De cette union naquît cette gosse d’intérêt.
Sia n'a pas masses de souvenirs avec lui, si ce n'est qu'il n'ait jamais été violent avec elle et qu'elle a attendu son retour quatre bons jours devant la porte d'entrée avant de se lésiner au fait qu'il les avait tout simplement rayé de sa vie. Vivre dans l'ombre de sa femme ne valait pas grand chose et la petite n'était pas plus une victime que lui. après tout, elle s'en sortira. Une année, le temps qu'il a fallu à la protection de l'enfance pour assimiler le fait qu'une gamine de sept ans n'avait rien à faire toute seule enfermée chez elle un week-end complet avec une boîte de céréales quand ce n'était pas pour subir les nouveaux papas ou le chantage affectif. L'ange se manifeste. La sœur de sa mère, une étrangère qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui, pourtant, remua ciel et terre pour la prendre sous son aile, avec succès.

• Bonne élève dans ses chimères, pas un professeur ne savait sur quel pied danser avec elle. Un potentiel pas toujours compris mais dont elle a toujours su tirer profit. C'est d'autant plus facile que ses plans sont dessinés et arrêtés depuis quelques temps. En cas d'échec, elle serait probablement partie dans une ferme à Tenerife pour s'occuper d'une plantation de banane. Mais elle a eu son diplôme. Enfin pouvait-elle être un peu prise au sérieux.

• Firenze, Praha ou encore Dublin. Le présent suprême, un tour d’Europe de stages, d'opportunités et d'éloges, puis d'émancipation aussi. Elle a vingt ans, Sia, l'âge des prunelles luisantes qui convoitent la nuit. Elle a bien failli ne jamais revenir et pourtant, elle ne regrette pas d'avoir écouté son instinct qui lui disait de rentrer. Elle sait qu'elle y retournera, que des gens l'attendront, que tout n'est qu'une question de temps et d'argent. Mais ce n'est sûrement pas le Wisconsin qui la verra vieillir.

•On lui avait dit que ça n’allait pas être simple. Qu’elle devrait peut-être retourner chez tata. Que tout ce qu'elle avait endossé jusqu'à présent ne devait pas lui être un frein mais un tremplin. Qu'elle devait bien réfléchir avant de vouloir prendre son indépendance. Qu'elle devait déjà savoir correctement tourner une lessive et gérer sa paperasse. Que le prix de la liberté était bien conséquent. On lui avait dit qu'elle ne pourrait pas vivre seule, qu'elle devrait rentrer dans une compagnie.
Qu'elle devrait. Seulement, elle a préféré choisir les honneurs de sa versatilité au dépend du reste, n'en faire qu'à sa tête et se moquer de la bienpensante. Paradoxe de la free-lance irresponsable. Cumuler deux boulots pour s'offrir son matériel, l'endommager en quelques jours avec une canette de Red Bull, sortir pour oublier tout ça. Défier la lune contre-productive sur un projet en retard, se réveiller après quinze heures avec la notification d'un rendez-vous raté, sortir pour oublier tout ça. Recevoir une lettre de son bailleur, disposer de trois mois pour plier ses cartons, sortir pour oublier tout ça. Se dire qu'elle devrait peut-être retourner chez tata, mais rencontrer dans la foulée cette personne qui va lui changer la vie sans qu'elle ne le sache encore. Démarrer une nouvelle vie, à des années lumières de son autarcie.


• Elle se remémore parfois son premier baiser sous le toboggan de la cour de récréation, avec la sœur jumelle de l'amoureux pot-de-colle qui n'a obtenu quant à lui que les faveurs d'une deuxième place. Quelle scandale n'avait-elle pas crée dans leur fratrie, alors que tout allait pour le mieux de son côté. Pour certains, elle est pansexuelle ,pour d’autres, bisexuelle. Pour elle, ce qui se trouve entre les jambes n'est pas le plus important, tant qu’elle profite de l'instant. Sia n’a jamais été en recherche d’appartenance ou d’étiquette, mais elle comprend le choix d’une majorité de personnes sur ce sentiment rassurant qu’influerait une communauté. Ils sont nombreux à ne pas avoir eu cette chance de grandir dans un lieu propice à la discussion ; elle en a fait son combat de toujours, toujours au front, au Refuge.


your family
qui sont tes parents › Frank et Monica 2.0.
tu as des enfants › childfree convaincue. Elle n'a pas la fibre, à l'instar des femmes de sa lignée. Elle contre la malédiction par le biais de son amour pour les petits reptiles; Rango le gecko le lui rend congrûment.
frères et soeurs › miraculeusement fille unique mais comprise sans peine dans la tribu de sa tante.
tes origines › américaine, des aïeuls germaniques du côté du père.

the notebook
situation amoureuse › abeille qui butine les fleurs sans récolter le pollen.
c'était quand ta dernière relation › il y a quinze jours, un date tinder sur son lieu de travail.
combien de temps a duré ta plus longue relation › six mois, en Italie. Prisca. Elle était brillante en plus d'être solaire, tempérait la tornade par sa sagesse complémentaire. Un amour de vacances, son premier vrai coup de foudre. Peut-être même le seul à son actif.
tes meilleurs amis › l'amitié, sa plus belle histoire d'amour. Elle y donne tout sans concession et peut-être que ça lui fait défaut de ne pas avoir de meilleur(e) ami(e) attitré(e). Embrasser toutes les parcelles de son intimité avec les mêmes personnes les a forcément lié d'une connexion intense. Plein de potes, mais des amis qui se comptent sur une main. Puis, y'a Mack, qui gardera toujours une place à part dans son cœur.  
tu habites avec qui › un couple libertin et une aubergiste de qualité.

be yourself
ton métier ou tes études › Infographiste en freelance. la voie rapide, trois ans de théories qui ne lui ont pas été d'une grande utilité puisqu'elle gagnait déjà son argent de poche à seize ans, quand elle s'occupait de servir le plats dans le restaurant qui affiche toujours aujourd'hui ce logo crée par ses soins sur ce clavier sali par les miettes de tuiles à l'oignon. Aujourd'hui bien moins assidue, mais beaucoup plus productive.
tu habites où › barron. un grand loft à la décoration plus que disparate, au parquet flétri par les tâches de vin, à l'isolation sonore faiblarde. elle y cohabite avec trois aliens et son gecko, sous les combles d'un immeuble altéré par le temps.
tes passions › L'histoire de sa vie. Se laisser aller sur sa tablette graphique, créer des beats rétros sous licence gratuite, passer des heures à se documenter sur tout et n'importe quoi, être indétrônable à Super Smash Bros, enchaîner les maquettes de prochains tatouages éventuels, les vides-greniers, antiquaires et émissions type "pawn shop", se prétendre mentaliste après un marathon Mindhunter, pranker ses potes et en rire diaboliquement, les théories du complots, le cinéma anglais, faire chier son monde.
c'est quoi ton rêve › Si elle pouvait mettre en action tout le temps qu'elle passerait à rêvasser, l'univers tout entier se retrouverait bloqué dans une partie de jumanji. Mais dans la mesure du possible, le bonheur de son entourage et une vie gorgée de fables à conter lui suffiraient amplement.
problème de santé › aucun et elle touche du bois. Fut un temps où elle ne mangeait qu'un repas par jour avec de l'eau sucrée en guise de petit déjeuner car Lilith était bécasse et radine de surplus. Elle s'est bien rattrapée depuis, mais la route fut longue. Étonnamment, elle n'a jamais été en meilleure forme que depuis qu'elle excelle dans l'art des excès.
complexe › Son rapport avec le corps et ses traits lui fut pendant longtemps source d'une anxiété camouflée. Mésomorphe, un mètre soixante-treize hérité par le sang. Mais elle a su ignorer et lever son majeur à tout les stéréotypes taillés pour l'assujettir. Son corps n'est pas un complexe, c'est son armure.

tell me more
Sia.  Ils n’ont même pas été foutus de lui trouver un nom décemment divinateur, cela dit, elle salue l’originalité. Sam lui sert du nom de code anti-lourdeaux. Non, parce que « Chandelier » en guise d’écho dès qu'elle a le malheur de se présenter, c’est drôle une fois, pas deux. (même si elle chérit The Greatest, qu'elle s'interdit d'écouter publiquement.) ⁞ Elle est née un quatorze février. Autant dire qu'elle profite bien mieux de la saint-valentin en étant libre comme l'air. ⁞ Elle dessine énormément, peint même de temps à autre, son bazar étant principalement constitué de croquis oubliés sur le bureau. ⁞ Elle passe 85 % du temps devant son ordinateur, que ce soit pour le travail, ses hobbies ou sa flemmingite aigue. Elle porte des lunettes anti-lumière bleue, quand elle n’oublie pas de les mettre. ⁞ Elle s’est lancée pour défi d’arrêter complètement de fumer avant la prochaine année. La route est encore longue, mais elle avance au rythme de sa volonté. ⁞ Elle ne se maquille pas beaucoup, mais adore orner son corps d'accessoires. Elle est percée aussi, aux oreilles, au nez et au nombril. ⁞ Lunatique. Peut vous coller aux basques pour ne plus vous calculer le lendemain. Les Parental issues lui sont nocifs en amour, une peur de l'abandon viscérale qu'elle réfutera constamment, une victime de plus transformée en bourreau. Elle est gaie de nature, ne pleure pas -sauf devant the handmaid's tale- et pansera toujours les âmes en peine, exemptée la sienne. C'est là son plus gros malheur.

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ignis sum
charleen weissâge : 23
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où as tu connu le forum : au p'tit bonheur la chance, ça va l'ambiance est cool.
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