look at the stars in the night ; silas.

(( look at the stars in the night ))
feat. @silas hastings.

lorsqu'elle ouvre les prunelles, lee, la nuit est tombée depuis quelque temps. il est presque une heure et demie du matin lorsqu'elle regarde son téléphone. et merde. d'habitude, elle arrive à ne pas partir aussi tard, mais elle n'a pas vu le temps passer. sans réveiller le compagnon de ses nuits, elle s'habille en vitesse. pas véritablement envie de passer toute la nuit ici, ce n'est pas le but de la manœuvre et encore moins de cette relation. enfin, si on peut qualifier ceci de relation. le téléphone en main, le pull sur le dos, elle chope ses chaussures avant de s'extirper de l'appartement. elle devrait éviter de s'endormir et partir directement, la prochaine fois. aucun message du frangin, ni de la sœur et encore moins du paternel. ouf, c'est déjà ça. les écouteurs dans les oreilles, elle sort du bâtiment pour entamer sa marche. quelques dizaines de minutes avant d'arriver à destination. intérieurement, elle prie pour que la famille soit déjà endormie. le frère et la sœur, ils ont dû fermer les prunelles depuis bien longtemps. le plus inquiétant reste le paternel. silas, il rentre souvent après minuit et elle ne voudrait pas le croiser, la gamine. elle n'a pas envie de voir la déception dans son regard, ni d'entendre des réflexions sur son heure d'arrivée. les clés dans la main, elle stoppe sa musique pour les enfoncer dans la serrure. la gosse, elle tente de faire le moins de bruit possible alors qu'elle pousse la porte de la maison. celle-ci grince une seconde fois alors qu'elle se ferme. vu l'heure, ils devraient tous être en train de dormir. du moins, elle l'espère. peut-être que le paternel n'est pas encore rentré, ça ne serait pas la première fois. elle soupire, lee. la porte fermée à clés, elle dépose son sac sur la table de la cuisine avant de fouiller à l'intérieur. le paquet de clope dans une main et la téléphone dans l'autre pour se rendre sur la terrasse. petite habitude qu'elle prend depuis plusieurs semaines. pour l'instant, seul le frangin est au courant de sa petite drogue. la cigarette qu'elle a commencée lors des années lycées. une chance qu'elle ne se soit pas fait chopée par le paternel hastings. mais bon, elle a fait des choses bien plus stupides que de commencer à fumer. confortablement assise sur les quelques marches de la terrasse, elle allume sa clope pour en prendre une grande bouffée. bien emmitouflée dans son pull, les prunelles regardent les étoiles. c'est son petit moment à elle, après une soirée bien mouvementée. cachotteries qu'elle compte bien garder pour elle aussi longtemps que possible. la famille va voir très certainement rouge s'ils apprennent qu'elle a entamé une liaison avec un homme marié. mais il y a peu de chances pour qu'ils le sachent, sans fouiner un peu dans les affaires de la jeune femme. finalement, après sa clope, elle fini par s'allonger sur les planches en bois tout en soupirant. vraiment bien installée, elle ne désire pas bouger pour le moment. et puis, au moins, elle a trouvé un endroit calme où sa famille n'est pas présente.