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 (charlie) dread in my heart and fear in my bones

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AuteurMessage
Mackenzie Paterson
Mackenzie Paterson
avions de papier : 135
embarquement : 18/10/2021
langue rp : français.
pronom : tu.

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MessageSujet: (charlie) dread in my heart and fear in my bones   (charlie) dread in my heart and fear in my bones EmptyVen 22 Oct - 3:49


dread in my heart and fear in my bones
with @charlie evans


Une éternité. Tout bonnement et simplement une éternité que tu as passé dans ce foutu hôpital. Examens hebdomadaires obligent ta présence dans cet endroit que, de nature, tu hais mais dont l’inimitié n’a fait que croître depuis le diagnostic de la maladie Wilson. Un enfer perpétuel. Des douleurs que tu as du mal à supporter. Comme une envie qu’on te foute la paix depuis que tu sais ce que ton corps se trimballe mais que l’effet contraire se produit. Tout le monde, absolument tout le monde, toutes les personnes qui le savent, ont comme cette irrépressible envie de te protéger, de te sauver, de t’aider. Une attention dont tu n’es pas habituée. Du moins, plus autant depuis que tu as quitté la maison familiale, que tu es devenue indépendante et libre de tes faits et gestes. Malheureusement, dès l’instant où tu as tout avoué à tes parents, tu t’es à nouveau sentie comme cette gamine de quatorze ans qui crève d’envie de se débrouiller par elle-même mais qui est coincée par papa et maman. Une sensation que tu n’aimes pas. Un sentiment qui te ramène à des années lumières, à un moment où tu leur en voulais si fort que tu n’arrivais pas à les regarder dans les yeux sans les voir comme ses gens qui ont préféré se débarrasser de leur propre fils plutôt que de l’aider, comme il aurait mérité qu’on l’aide. En plus d’avoir cette colère à cause de ta maladie, une rancœur que tu avais réussi à enterrer refait son apparition.

Alors, à chaque fois, dès que tu as des examens médicaux à faire, tu y vas seule. Si en plus de gérer ton stress tu devais gérer celui de ta mère et de ton père, tu ne tiendrais pas debout. Venir seule, sans personne pour t’accompagner, ce que tous les membres du corps médical considèrent comme une grosse erreur. On ne sait jamais, disent-ils. Personne mieux que toi ne comprend le sens de cette phrase toute faite, ça ne fait aucun doute. Ils n’ont clairement pas la même famille que toi, ça se voit. Faire tout accompagné seulement et uniquement de ta personne, c’est comme ça que tu as appris à gérer tout ce qui te tombe dessus. Après tout, tu es maligne. Il n'y a aucune raison que tu aies besoin de quelqu’un. Si la vie t’a bien appris quelque chose, c’est qu’il est préférable que tu t’en sortes par toi-même, sans une personne pour influencer tes choix. Cela même si tes choix se trouvent être assez mauvais ces derniers temps. Le stress, l’inquiétude qu’a ramené la maladie de Wilson dans ta vie et sans précédent. Jamais de ta vie tu n’as eu l'occasion de te sentir aussi impuissante. Ne demander l’aide ou la présence de quiconque est encore ce qui te donne la sensation d’être forte, d’être indépendante alors que tout t’échappe sans que tu ne puisses rien contrôler, toi, si control freak.

Titubante, très pâle, nauséeuse, tu marches jusqu’à ta voiture. Comme pour te mentir à toi-même, tu t’es garé dans le côté du parking dédié aux visiteurs alors que celui des patients permet que les places soient beaucoup plus proches de celui-ci, ce qui t’aurait grandement aidé. Tu n’es pas encore dans cette fameuse phase d’acceptation. Celle dont tout le monde parle à ce groupe de paroles. L’étape la plus importante, paraît-il. Non, toi, tu es encore à te cacher la vérité, volontairement. Tu en souffres, stupidement. Arrivée à ta voiture, tu t’empresses d’ouvrir ta portière pour t'asseoir, espérant voir ton tournis s’échapper. Tu ne peux tout bonnement pas conduire dans un tel état. De ce fait, tu restes une bonne demi-heure sur ce parking, à ne pas bouger, de peur de vomir au moindre mouvement que tu puisses faire. Qu’est-ce qu’ils peuvent t’ingérer dans les veines pour te causer autant de peine quand tu sors de ces rendez-vous ? Toi, Mackenzie, cette gamine qui ne tombait jamais malade, pas même un rhume lorsque la période y était propice, tu es devenue si faible, si frêle. Un rien pouvait dorénavant t’abîmer. Ton corps n’était plus ton allié. Toi qui prenais tant soin de ta santé, de ton corps. Jamais une goutte d’alcool, jamais de drogue, jamais trop de sucre, jamais trop de sel, jamais trop de gaze. Toujours tout comme il fallait. Une santé exemplaire… tout ça pour finir dans un état des plus pathétiques dans ta voiture, coincée, sans la possibilité de faire quoique ce soit sans te mettre en danger ou même quelqu’un d’autre en danger.

Après plus de trente minutes sans oser bouger ne serait-ce qu’un cheveu, enfin, tu ressens ce regain d’énergie. Enfin ! Un léger sourire s’installe sur ta jolie bouille. Tu peux rentrer chez toi, te prendre un bon bain, dégager toutes ces mauvaises ondes qui ont pris soudainement énormément place après ce rendez-vous. Clef sur le contact, tu la tournes. Rien. Tu réessayes. Encore un échec. Pas la peine de tourner autour du pot plus longtemps, tu n’as pas fait les contrôles nécessaires à cause de toutes ces péripéties qui te sont tombées dessus dernièrement. Si ta voiture ne daigne pas répondre c’est pour la simple et bonne raison que tu n’en as pas pris soin. Obligée d’appeler un garagiste alors que la seule chose que tu veux être c’est dans l’eau chaude que tu auras laissée couler pour toi et seulement pour toi. A croire que rien ne peut plus se passer comme tu l’aimerais. L’univers décide pour toi. Tu es sa victime malheureuse.

Fort heureusement, l’employé du garage le plus près arrive vite. Sans surprise, il t’annonce tout ce qui ne va pas chez ton véhicule. Tu t’en veux terriblement. Voilà quelque chose que tu aurais pu éviter mais dont tu ne pouvais, de toute évidence, pas te passer. Une vie qui n’est pas assez remplie de surprises, faut-il croire. Tu t’en veux. Tu te détestes pour ça. A l’heure qu’il est, tu devrais d’ores et déjà être loin de tout ça. Loin de cet hôpital, en train d’essayer d’oublier tout ce que tu viens de vivre et ce que tu vas revivre dans un mois. « Je vous amène au garage, Madame ? » Un court moment de réflexion. Tout proche, tu vois l’arrêt de bus, au numéro, tu te souviens qu’un est à côté de chez toi. Tu refuses sa proposition, tu prends toutes tes effets personnels les plus essentiels. Ton sac à main est rempli. A tel point que tu n’as d’autre choix que d’avoir tes radios du foie sur toi, dans cette enveloppe. Tu te rends jusqu’à l’arrêt de bus. Tu es seule. Personne. Tu t’approches de la fiche des horaires ; un bus vient tout juste de partir. Le prochain n’est que dans une heure. Désespérée, tu t’assois lourdement sur le petit banc. Le visage dans tes mains. Tu as presque envie de chialer, de te lâcher. Toutefois, l’idée de te montrer aussi faible en public stoppe tout d’un coup les larmes qui s’apprêtaient à couler.

La tête cachée par tes mains, tu ne te rends pas compte de ce qui se passe autour de toi. De ce que tu sais, le prochain bus n’est que dans très longtemps, pourtant, tu as comme l’impression qu’un véhicule s’arrête à côté de là où tu es. Curieuse, tu lèves enfin la tête, regardes en face de toi, tu vois une jolie voiture noire, vitres teintées, impossible de voir la personne à l’intérieur. Soudain, la fenêtre du côté passager s'abaisse. Une belle tête blonde, un sourire qui t’apaise immédiatement. Charlie. Comme un ange gardien, elle vient te sauver de ce qui est, probablement, l’un des pires moments de ta vie. Tu t’approches d’elle, prenant soin de cacher l’enveloppe de l’hôpital derrière ton dos. « Tu es réelle ou j’hallucine ? » demandes-tu en lâchant un léger rire. Bien que tu ironises sur la situation, tes yeux humides et ton sourire cachant une grande désespérance, tu ne peux qu'être dans une situation délicate.
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Charlie Evans
Charlie Evans
avions de papier : 345
embarquement : 18/10/2021
langue rp : fr/en.
pronom : elle/tu.

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MessageSujet: Re: (charlie) dread in my heart and fear in my bones   (charlie) dread in my heart and fear in my bones EmptyLun 25 Oct - 11:11

Tu tapes sur ta machine à écrire à un rythme presque frénétique. Tes doigts se meuvent tout seuls et tu sembles les laisser libres de tous mouvements. Ils voguent sur les touchent et ton regard reste fixé sur les lettres qui apparaissent frappées par les petits marteaux de laiton. Ton attention n'est portée que sur le point d'impact entre l'encre et le papier. Si on te regarde de l'extérieur, on pourrait croire que tu es dans un état second. Serais-tu touche par la grâce? Par la fameuse "inspiration de l'écrivain"? Tu n'y penses même pas, tout ce que tu sais c'est que tu laisses les mots s'enchaîner et que tu adores la sensation. La mitraillette ne s'arrête que lorsque tu as besoin de balancer le percuteur de la machine à droite, avec ce "bing" distinctif, ou quand tu dois changer de feuille. Une, deux, trois, quatre, dix feuilles se remplissent à une allure folle, tu ne prêtes pas attention à la douleur qui contrit tes doigts, les crampes qui pointent dans tes articulations, tu es vraiment lancée et personne ne saurait t'arrêter. Pourtant, il est déjà vingt heure et tu vas devoir sortir pour acheter de quoi dîner. Sans quoi tu dormiras encore l'estomac vide ce soir. Ta playlist loffi atteint justement la fin et malgré la fonction "repeat" avec les aléas de Spotify celle-ci ne reprend pas. Tu te dis que c'est le moment de t'arrêter. Lorsque tu te lèves de ta chaise c'est presque avec douleur, non pas physique, mais plutôt psychologique. Parce que tu sais que tu tenais quelque chose. Tu sais que pour te replonger dans cet état de quasi-transe, il faudra sans doute plusieurs semaines avant d'y parvenir. Mais la faim te tiraille déjà le ventre, et tu deviens grognon quand t'as l'estomac vide.

En périphérie de la ville, tu sais que ta pizzeria préférée sert encore à cette heure indue. Alors tu t'y rends sans même regarder l'heure. Le chemin te semble interminable, la faim tiraillais tes boyaux noueux. Mais tu tiens bon, tu ne klaxonnes sur presque personne sur le trajet, et tu ne fais qu'un doigt d'honneur à un connard qui t'a grillé la priorité. Quand on sait le monstre que tu peux être une fois derrière le volant, c'est plutôt pas mal pour toi.

Ca y est, tu as récupéré ta pizza quatre fromages. Et même si tu salives d'avance rien qu'à l'odeur qui embaume tout l'habitacle de la voiture, tu as la sensation de déjà te nourrir.
Comme tu sais que la voie est chargée par le centre, tu décides de passer par l'hôpital où tu penses trouver des routes moins chargées quitte à faire un petit détour. De toute façon, vaut mieux rouler et mettre du temps que de patienter derrière les autres sans avancer. C'est sa façon de voir les choses du moins.

Mais alors que tu ne pensais plus qu'à manger ta pizza, que tu regrettais déjà qu'elle soit en train de refroidir, c'est sur le bas côté de la route que tu trouves une raison pour ralentir, et même t'arrêter. Là, une femme au visage si beau et expriment pourtant une telle tristesse. Elle a l'air au bout de sa vie -si seulement elle savait à quel point- et pourtant elle semble presque paisible dans la douleur. Ouais, tu ressens une drôle de sensation c'est vrai. Mais va savoir pourquoi sans même la connaître, tu as l'impression de la connaître. Tu as l'impression de l'apprécier. Alors tu t'arrêtes. Mais attends... Tu ouvres la fenêtre à son niveau. What? Et tu t'adresses à elle assez fort pour couvrir le bruit du moteur : « Euuh... Bonsoir! Jeee... Vous avez besoin de... 'Fin, je vous dépose quelque part? Je sais pas si vous aurez un bus à cette heure-ci... » La belle inconnue se lève et approche lentement, tenant vraisemblablement quelque chose dans son dos, et elle te répond simplement : « Tu es réelle ou j’hallucine ? » Ce qui te tire un sourire, puis tu tends le bras pour ouvrir toi-même la portière de l'intérieur. « Oh, je suis sans doute une simple illusion créée de toute pièce par ton imagination, mais est-ce que tu as mieux à faire en cet instant? Vaudrait mieux tenter le coup avec moi plutôt que de passer la nuit là nan? Tu verras, une fois qu'on me connait, je suis pas si mal... » Tu ne fais même pas attention au sous-entendu que tu pourrais laisser filtrer par ces mots. Tu ne cherches qu'à donner une sorte de légèreté à cette rencontre fortuite tout à fait atypique. Mais comme pour briser les toutes dernières réticences de la belle, tu tends la main vers elle et tu lui dis de ta voix douce et suave : « Allez, viens je t'emmène. »

@Mackenzie Paterson
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